tag:blogger.com,1999:blog-74645239639502108312023-11-15T15:32:47.439+01:00Institute of International ForeclosuresUn blog alternatif sur la crise, dont le titre est un rétro-acronyme de IIF.Unknownnoreply@blogger.comBlogger4125tag:blogger.com,1999:blog-7464523963950210831.post-76083784614574480182011-11-03T15:36:00.038+01:002011-11-17T18:24:08.880+01:00Georges Ugeux sur la recapitalisation des banques, l'histoire d'un rétropédalage<div style="text-align: justify;">La dette émise par la Grèce (et d'autres) dépasse la capacité de remboursement. Historiquement, ce genre de problème se résolvait par l'annulation de l'excès de dette. Mais ça, c'était avant la montée en puissance de l'<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Institute_of_International_Finance">Institute of International Finance</a> (IIF), le lobby bancaire regroupant 420 membres dont les doux noms de la finance que sont AIG et Goldman Sachs, épaulé par une BCE complice, et faisant face à des gouvernements divisés et peu compétents (pour ce qui concerne la France) en matière de finance. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">C'est en substance ce que dit Harald Hau, professeur à l'institut de finance de Genève, dont on il faut lire un <a href="http://voxeu.org/index.php?q=node/6923">billet</a> traduit dans ce blog (cf <a href="http://the-iif.blogspot.com/2011/07/un-professeur-de-finance-juge-le-plan.html">ici</a>) qui analyse le plan de sauvetage de Juillet comme un impôt <i>pour</i> les plus riches.</div><a name='more'></a><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pourquoi les plus riches? Parce que la répartition de la richesse au sein des détenteurs ultimes (en remontant la chaîne des participations) de la dette grecque n'est pas très différent de celle qui prévaut en moyenne : Les 5% les plus riches détiennent 70% du patrimoine, aux Etats-Unis, et à quelques pourcentages près dans le monde (puisque les Etats-Unis se répartissent la grosse part du gâteau) . Or la concession demandée au banque (21% de décote), dans le plan de Juillet, était minime (et en dessous de la décote du marché, 50%) en comparaison avec le total garanti par l'EFSF, le solde s'interprétant comme une subvention aux créanciers de la planète, donc, en grande majorité, les plus riches.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">L'opinion avait été soigneusement préparée par des personnalités de la finance, pour certaines renommées. Que n'a t'on pas lu pour faire comprendre que si on cédait d'un pouce sur le principe de remboursement, les créanciers ne nous prêteraient plus? Citons, par exemple, cet extrait de Jean Peyrelevade, tiré de son billet Actualité (13):</div><div style="text-align: justify;"><blockquote class="tr_bq">Les marchés, donc vous et moi, les épargnants du monde entier, les fonds de pension, les caisses de retraite, les compagnies d’assurance, les pays émergents dont les finances sont en bien meilleur état, en un mot les citoyens et les peuples, ont soudainement pris conscience de l’impéritie de nos gouvernants. Et vous voudriez qu’ils continuent à leur prêter ? Qui le ferait sur ses économies personnelles parmi ceux qui aujourd’hui condamnent les marchés ?</blockquote></div><div style="text-align: justify;">Mais à la Banque de France, on a trouvé aussi bien:</div><div style="text-align: justify;"><blockquote class="tr_bq">Le sous-gouverneur de la Banque de France [Jean-Pierre Landau] remarque que les emprunteurs et les créanciers sont les mêmes personnes à travers les livrets d’épargne, les contrats d’assurance-vie et les fonds de retraite qui prêtent aux Etats, c’est-à-dire à eux-mêmes.</blockquote></div><div style="text-align: justify;">En vérité, ce passage, tiré d'un article du Monde, visait non à justifier les plans de sauvetage des états souverains en difficulté, mais le jugement, immoral et dangereux (c'est le titre de l'article), sur la tentation de sortir de la crise par l'inflation. Mais ce n'est pas moins révélateur d'un certain catéchisme tenant lieu d'analyse dans cette institution, car si le créancier et l'emprunteur est la même personne, l'inflation est parfaitement indolore!</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Quant à Georges Ugeux, dont la société qu'il dirige est membre de l'Institute of International Finance, au côté des doux noms de la finance AIG et Goldman Sachs, il avait analysé la chose un peu comme Harald Hau, lors du plan de sauvetage de Juillet :</div><blockquote class="tr_bq">C’est donc le contribuable qui assume l’essentiel du poids du sauvetage.</blockquote><div style="text-align: justify;">Et puis quelque chose s'est passé. Suite à la révision de la décote, des 21% prévue en Juillet, à 50% dans le plan d'Octobre, il ne s'embarrasse même pas de petites fables pédagogiques («Qui sont les marchés? Vous, moi…»), il dit bien fort ce qui dérange l'IIF dans le Huffington Post (cf <a href="http://www.huffingtonpost.com/georges-ugeux/europe-debt-crisis_b_1035396.html">ici</a>):</div><blockquote class="tr_bq">Le plus inquiétant, c’est que le contribuable européen ne débourse pas un seul Euro à restructurer la dette grecque!</blockquote><div style="text-align: justify;">Ce qui, soit dit en passant, est grossièrement faux, sur l’ensemble des plans de sauvetage de la Grèce, sans compter l’Irlande et le Portugal, et avant ça les banques en 2009! Mais si, par pure hypothèse c’était vrai, ce n'eût été que l’application de l’<a href="http://eulaw.wordpress.com/tag/art-125-tfeu/">article 125 TFUE</a> du traité de Lisbonne. </div><br />
Et comme le souvenir d'une finance suffisante, pour ne pas dire criminelle, est plus que jamais imprégnant —vient à l'esprit le billet de l'auteur: les protestataires de Wall Street sont légitimement en colère—, le court-circuiter c'est du même coup supprimer la velléité («légitime», rappelons nous) de lui demander des comptes:<br />
<div style="text-align: justify;"><blockquote class="tr_bq">Il n’y a aucune connexion entre cette crise de l’endettement public et celle de la finance en 2008.</blockquote></div><div style="text-align: justify;">La voie libre, il peut ainsi reformuler le problème en accord avec sa doctrine [1]:</div><div style="text-align: justify;"><blockquote class="tr_bq">Le système de sécurité sociale en France ne peut garantir les paiements des avantages sociaux à la population</blockquote></div><div style="text-align: justify;">Songeons que, en parallèle, Georges Ugeux a tellement pétri son message de soutien à la proposition de Lagarde de re-capitaliser les banques, qu'il en est devenu inopérant. Voici qu'il voudrait depuis peu leur laisser 8 ans pour passer de 5% à 6% de fonds propres, selon ses estimations, à 9%. De plus, il attache beaucoup de conditions à une recapitalisation, si elle devait être inéluctable:</div><blockquote class="tr_bq">Toute recapitalisation par le contribuable se fera a fonds perdu, comme celle de 2009, si...</blockquote><div style="text-align: justify;">Certaines sont valables, mais d'autres ne le sont pas, notamment celle-ci:</div><div style="text-align: justify;"><blockquote class="tr_bq">Le mode de recapitalisation doit être réversible : il n’est pas nécessaire de donner des fonds propres permanents pour résoudre une solution dont la gravité est provisoire et due à des facteurs auxquels il est possible de porter remède. On pense ici à des quasi-fonds propres tels que des obligations convertibles, assorties d’un taux d’intérêt, d’une échéance et de conditions pénalisantes si, la banque ne faisant pas son devoir, les obligations devaient être converties en actions.</blockquote></div><div style="text-align: justify;">Il fallait de l'audace: c'est exactement ce qui a fait regretter le TARP et sa version européenne, en 2009: prêter, mais sans contrepartie. Notons, au passage, la tromperie contenue dans «fonds propres permanents» : les actions se vendent, c'est pour ça qu'elles ont été inventées! Il ne cache pas sa seule joie, d'ailleurs, à l'annonce du plan d'Octobre, que son désir (de tenir l'état à l'écart) a été exhaussé: </div><div style="text-align: justify;"><blockquote class="tr_bq">Fort heureusement, ce ne sera pas le contribuable qui assurera cette recapitalisation, mais « le secteur privé »</blockquote></div><div style="text-align: justify;">La stratégie de communication du lobby bancaire, sur la question des recapitalisations, n'aurait été complète sans une argumentation spécifique visant à préserver le statut quo de Too Big Too Fail:</div><div style="text-align: justify;"><blockquote>Michel Pébereau juge qu'il est inefficace de cibler trop sévèrement les gros établissements bancaires au prétexte qu'ils présentent un risque systémique plus élevé car de telles mesures fausseraient la concurrence. […] </blockquote><blockquote>[P]lutôt que de se focaliser l’idée d’imposer des ratios de fonds propres plus élevés, les régulateurs devraient selon lui […] Il a en outre plaidé en faveur d’une révision des règles sur les provisions de liquidités fixées par Bâle III, expliquant qu’elles se traduiraient par 1.700 dollars de pertes pour le secteur si elles restaient en l’état.<br />
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Bâle III-Pébereau juge inefficace de cibler les grosses banques - La Tribune.fr – 17/02/2011</blockquote></div><div style="text-align: justify;">Notez que, ce qu'il y a de bien avec la concurrence, c'est qu'on on peut l'invoquer à tort et travers : il suffit de trouver le bon journal. En l'occurrence, il n'est pas concevable qu'un gouvernement laisse une banque dont la taille du bilan est un multiple du PIB faire faillite : c'est une subvention qui ne dit pas son nom. L'argument de concurrence faussé est faux.<br />
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Maintenant que nous avons passé en revue le discours sur la recapitalisation, cette citation exprime la crainte de Georges Ugeux et, il n'est pas difficile, d'imaginer, celle de l'IIF:</div><div style="text-align: justify;"><blockquote class="tr_bq">La seule explication est que la recapitalisation des banques européennes dont il est question vise d’autres situations que la Grèce, tout en ne parlant que d’elle.</blockquote></div><div style="text-align: justify;">Autrement dit, forcer les banques à se re-capitaliser, c'est pouvoir se passer de devoir assister les états en situation de défaut. Ça s'appelle de la prévention, et il était temps. C'est que Harald Hau préconisait, et ce que les gouvernements semblent vouloir mettre en oeuvre dans le plan d'Octobre, avec les réserves d'usage en ce qui concerne l'application, surtout lorsqu'on sait que c'est C.Noyer, qui n'a fait que jurer que les banques n'avaient pas besoin d'être recapitalisées, qui en sera en charge, pour la France, cf le <a href="http://bercy.blog.lemonde.fr/2011/11/02/dividendes-et-bonus-fillon-invite-les-banquiers-a-la-plus-grande-moderation/">billet</a> du Monde, <i>Dividendes et bonus : Fillon invite les banquiers « à la plus grande modération »</i>. Cf, aussi, notre <a href="http://the-iif.blogspot.com/2011/11/la-recapitalisation-des-banques.html">billet</a>, <i>La recapitalisation des banques bute sur un obstacle: l'Institute of International Finance</i>.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">C’est aussi ce que recommendait le Financial Times dans son éditorial d’Août (<a href="http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a3ced35e-d193-11e0-89c0-00144feab49a.html">Lagarde spells ugly truth...</a>):</div><div style="text-align: justify;"><blockquote class="tr_bq">Le Financial Times diffère de la position de Mme Lagarde sur un point. Le contribuable européen ne devrait plus jouer les pompiers bénévoles envers le système financier. Il faut appliquer le droit des sociétés. Le sauvetage massif mis en place par l’Irlande était une mauvaise idée qu’il ne faut pas reproduire. </blockquote></div><div style="text-align: justify;">Et de faire une proposition, le debt-equity-swap pour les banques (aucun écho français: sans doute trop jugé trop abscons alors que c'est simple):</div><div style="text-align: justify;"><blockquote class="tr_bq">Cela signifie, dans la situation présente, que c’est aux créancier de combler les fonds propres qui font défaut en acceptant de modifier leurs créances (obligations) en actions</blockquote></div><div style="text-align: justify;">Une mesure trop expéditive au goût de Georges Ugeux, sans doute, pour qu’il ait fait mine de la confondre avec un debt-equity-swap des entreprises publiques, comme il en était question dans la crise d’Amérique Latine, au travers de nos quelques échanges [2]. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">[1] Ce raisonnement en deux temps rappelle de façon saisissante celui d'un néo-conservateur épinglé dans le documentaire Inside job, cf <a href="http://equalbeforethelaw.blogspot.com/2011/10/economist-featured-in-inside-job-still.html">ici</a>. En aparté, c'est un refrain qu'il entonne dans un autre article du Huffington Post, à seulement quelques jours d'intervalle, justifiant les Etats-Unis laissent la Chine (où il dit faire, avec l'Inde, le gros de ses affaires) exporter en paix. Notez la récupération osée du message de Occupy Wall Street («légitime», rappelons nous): «From the Arab world to the Wall Street protesters, we are seeing a generation who resent our lifestyle based on debt. Our pension problems are insurmountable.». Mais l'article contient aussi des perles de sagesse orientale: «I urge everyone to read Wen Jiabao's speech at the WEF in Dalian last month. The Chinese have chosen to prioritize the welfare of their population. Who can argue with that?» [2] </span><span style="font-size: x-small;">une première fois: «Cette operation a ete tentee en Amerique Latine avec peu de succes. On a resolu le probleme avec les « Brady bonds »» et suite à notre insistance que ce n'est pas de ça qu'il s'agit mais de modifier la structure du capital des banques, une deuxième: «Les debt for swaps n’ont pas reussi et ont ete remplaces par les Brady Bonds, qui ressemblen a s’y meprendre au swap propose aux banques europeennes.». Peine perdue…</span></div><blockquote class="tr_bq"></blockquote>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7464523963950210831.post-49060906140768138502011-11-02T00:00:00.001+01:002011-11-17T18:23:46.586+01:00La recapitalisation des banques (annoncée dans le plan d'Octobre) bute sur un obstacle: l'Institute of International Finance.Article de Bloomberg à lire <a href="http://www.bloomberg.com/news/2011-11-02/eu-bank-recapitalization-plan-has-problems-iif.html">ici</a>.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7464523963950210831.post-39998960293611769822011-10-28T00:00:00.004+02:002011-11-04T16:41:22.349+01:00Le plan de sauvetage d'Octobre: une jouste entre un professeur de finance et un financierVidéo France 24: <a href="http://www.france24.com/en/20111027-debate-Europolitics-Leaders-hammer-out-debt-deal-but-for-how-long"><i></i></a><i><a href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=7464523963950210831&postID=3999896029361176982&from=pencil">Europolitics: leaders hammer out debt deal, but for how long? </a> </i><br />
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<div style="text-align: justify;"><span id="goog_821416405"></span>Le moment à ne pas rater (deuxième partie): Georges Ugeux (membre de l'International Institute of Finance, cf <a href="http://www.iif.com/membership/members/memberlist4/">ici</a>) explique que le plan de recapitalisation des banques ne peut se réasliser en 6 mois. Harald Hau lui répond : «C'est sans fondement économique!».</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7464523963950210831.post-15719638099209348752011-07-28T00:00:00.014+02:002011-11-13T16:35:58.260+01:00Un professeur de finance juge le plan de sauvetage de la Grèce de Juillet: une subvention en faveur des plus fortunés<div style="text-align: justify;">
Ici nous traduisons le billet annoncé dans le titre, daté du 27 Juillet 2011, de Harald Hau (Professeur d’Économie et de Finance, Institut Suisse de Finance, CEPR.</div>
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[Décharge : ceci est notre traduction, sans aucune consultation avec l'auteur.]</div>
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La semaine dernière, 109 milliards d’euros se sont ajoutés au 110 déjà prévus pour sauver la Grèce. Comment le contribuable de l’euro s'est-il laissé exproprié d’une telle somme par les créanciers (en majorité, les 5% les plus riches de la planète)? Si on fait les comptes, les 21% de provisions demandés au créanciers représentent une faible somme en regard des 109 milliards d’euros du secteur publique, surtout lorsqu’on sait que le marché incorporait auparavant une décote de 50%. </div>
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Pourquoi le sauvetage est un mauvais pour le contribuable</div>
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Les nouvelles obligations qui seront données aux créanciers en échange des anciennes seront garanties par le Fond de Stabilité Financière de l’Euro. La concession demandée au secteur privé aurait dû être beaucoup plus élevée que les 21%. </div>
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Comment l’impôt SUR la fortune s'est fait détrôner par l'impôt POUR la fortune.</div>
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Sarkozy a beau jeu de présenter le plan de sauvetage comme un succès. Encore une fois, les 200 milliards d’euros de prêts garantis à la Grèce sont en fait une subvention des créanciers. Qui sont-ils? 70% de la richesse patrimoniale, dans le monde est détenue par les 5% les plus riches. Il s’ensuit que cette répartition est à peu près la même parmi les détenteurs finals (en remontant la chaîne des participations) des obligations grecques. Ce plan de sauvetage est un impôt POUR la fortune mondiale, en regard duquel, pour la partie française, les 4 milliards d’euros d’impôt sur la fortune sont des miettes. </div>
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Pourquoi les français ne se révoltent-ils pas contre ce plan de sauvetage?</div>
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Il y a plusieurs raisons. Les principaux acteurs des médias français se croient obligés de ne pas attiser le sentiment anti-européen qui pourrait apporter de l’eau au moulin des courants extrémistes. Malgré, même chez ces médias, le silence est de plus en plus difficile à tenir.</div>
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Pourquoi le contribuable se fait-il spolier?</div>
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Le défaut de paiement ne s’accompagne pas, comme dans le cas d’une entreprise privée, d’une faillite, c’est à dire d’un dépeçage des actifs que se partagent les créanciers. En principe, les états ont donc un avantage sur les créanciers. Pourquoi observe t-on que les rôles sont renversés? Les banquiers, aidés par certains médias, ont réussi à faire croire à la fiction que le défaut de paiement aurait pour conséquence une crise bancaire catastrophique. L’ECB se prête allègrement à cette interprétation, en la personne, par exemple, de Lorenzo Bin Smaghi.</div>
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Ce type de raisonnement est en partie fallacieux. Il est vrai que le secteur bancaire est le maillon faible, mais ce n’est pas une fatalité : il faut qu’il soit recapitalisé pour qu’il résiste à un défaut de paiement souverain. Si l’état doit y contribuer, il faut qu’il prenne des prises de participations, comme nous l’enseignent les crises de 2007-2009.</div>
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Si ça ne se produit pas, c’est que les banquiers ont la main forte dans les négociations. D’abord, les ministères des finances et les autorités bancaires ont un déficit d’information et de compétence par vis à vis de à ce groupe. Deuxièmement, le lobby bancaire est puissant et bien organisé et est capable de dérouter ce genre d’initiatives en amont. N’est-ce pas le comble du favoritisme que, suite à la crise de 2007-2009, il n’y ait pas eu renouvellement des équipes en charges de ces questions?</div>
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Les conséquences de ce blocage sont prévisibles. S’adresser aux banquiers sur la meilleure manière de résoudre la crise, c’est comme demander à une grenouille comment assécher la marre dans laquelle elle barbotte. C’est ce qui s’est passé en confiant à l’Institute of International Finance le soin de définir les contours d’un plan de sauvetage. Pourquoi ne pas demander aux fabricants de cigarettes de dicter la politique de santé publique, tant qu’on y est?</div>
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La fragmentation politique, en Europe, ne fait bien sûr qu’aggraver le problème. Enfin la BCE est cooptée par l’élite financière. Elle a lourdement entaché sa réputation dans sa manière de faire prévaloir les intérêts des créanciers avant ceux du contribuables et des citoyens. </div>
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Et le future?</div>
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Compte tenu du déséquilibre des forces condamné dans ce billet, sans volonté politique de le changer, la colère du peuple montera jusqu’au point de rupture.</div>Unknownnoreply@blogger.com0